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  • Pensées

    La pensée

    Muette, frôle ses ressentiments, un bruit mousseux et chaud l'accompagne, épais, source tarie pourtant trempée, liquide amniotique, souffle entortillé. L'âme pleine crisse, se déchire, trop de vide, peur, refus, randonnée d'épines, le calcaire au ventre, l'esprit piqué de perles liquides.

    L'envie s'offre des ennuis, vague à l'âme dématé, l'écume joint ses doigts, cou de brindilles, l'oiseau fait son nid et casse ses oeufs, il les jette à terre, ne reconnait plus les siens, coucou éphémère, suicidaire. L'arbre le regarde s'exiler, toute son écorce respire, il le jette à terre, l'oiseau s'englue dans ses propres oeufs, ses ailes collées l'étoufferont.
       
    Pensée, autre

    Fluette, trône ses sentiments, un bruit mousseux et beau l'accompagne, frais, source marrie pourtant aimée, fluide cathartique, souffle recherché. L'âme plein s'immisce, se mire, trop de rides, peur, refus, randonnées d'aubes épines. Cythère au centre, l'esprit sut gardé ses perles avides.

    L'envie s'offre des ennemis, drague à l'âme assuré, le "fume" joint ses bois, or qui scintille, l'oripeau fait son nid et cesse ses jeux, il les guette à terre, ne renâit plus des siens, coucou téméraire, sans terre. L'arbre le regarde, vanné, tout son torse soupire, il le fouette à terre, l'oiseau s'en fut dans ses propres feux, ses ailes brûlées le vengeront.

    Trompe la mort       

        Bon, en lachez, gâcher
        Le fil, amalgammer
        Ah piller, efflanquer
        A forcer, calibrer
        Artisanale, balle
        C'est sale, le jettable
        Mais recycler, cassé
        Les foudres cauchemardesques
        Est casée l'entité
        A mal grainée ruinée
        Trop alambiqué et
        Gagner, l'innervé pet
        A l'alombic si souffle
        En soufre, tant gaufré
        Coquille saint jacques.

        Loin de Compostelle compote industrielle.

  • Les monstres

    Les monstres  

     Chasseurs d'âmes humaines, ils happent les consciences, possèdent cette satanique aisance, il est facile de tomber dans leurs rêts, tu n'es plus qu'un 'étais".
        Devant toi miroite un monde délétère, mais depuis combien de temps tu erres, ta pauvre âme à genoux se blesse, le désespoir t'aveugle, plus durement il t'oppresse.
        Tu acceptes leurs griffes, par faiblesse, alors comme un fou tu tends ta propre laisse, elle te mord, t'arrache la peau, tu n'as plus la force de vivre dans cet enclos.
        Affaibli, tu acceptes cette main qu'on te tend, tu ne vois pas à quel point elle ment, le cercle vicieux s'installe, tu vas cotoyer le mal.
        Naïveté, douleur et inconscience se lient, tu creuses ton malheur, ils rient, tu viens de marcher dans leurs pas, pour quelques festins de roi.

        L'engrenage pose ses lames et te broie
        Longtemps tu auras froid
        Trop heureux te t'avoir piégé
        Tous les moyens sont bons pour t'emmurer.

        Ils manipulent les êtres, par convoitise, tous les jours gagnent un pas, brisent, mais un jour le présent te rattrape, l'avenir dérape, le passé ne te laisse pas t'échapper, tu rejoins les aliénés.
        L'avenir comme toujours te frappe, il continue son oeuvre mortelle, le malheur revient chercher sa victime, monte sur l'autel, paie ton crime.
        Les vrais coupables, bien à l'abri dans leurs draps, plantent sur leur long chemin, une nouvelle croix.
        Tu dois payer, la faute te rentrer dans la chair, le lourd maillet s'écrase, condamne ta misère, tu n'est pas mort mais en a déjà l'air, il glace ton esprit, ton coeur se serre.
        Quelques années à en baver, l'enclos t'as rejoint, plus amer, la vie continue de te miner, monte en galère.

        Cette lourde erreur crève ton coeur. Ton présent se tord, l'avenir est mort. Les fleurs du mal, ce lierre si vivace, te grimpent au cerveau, qui peu à peu s'efface.

    Le costume
       

        Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est impeccable
        Par mille soins attentifs, le v'là rev'nu au monde
        Enfin il a pu fuir du placard implacable
        Coup d'brosse sur les tifs, il part comme une fronde

        C'est qu'y'a deux jours, heureuse nouvelle
        Une convocation, dans la boite aux lettres
        Ca fait des mois qu'dans la gamelle
        Y'a plus grand chose à mettre

        Alors on exhume le beau constume puni
        La trouille au ventre, on prend la direction
        D'un vice de forme pas si longtemps honni
        Mais la misère connait trop de distinctions

        A trop ronger son frein on oublie son destin
        On n'est jamais sûr de le voir respirer
        Pas de parjure face à l'indistinct
        S'il ne vit que pour vous ligoter

        C'est donc d'un pas léger
        Qu'il traverse la rue
        Et qu'il se fît faucher
        Sous une pluie bien drue.

    Dors   

       Tu t'retournes dans ton sommeil
       Mais tu ne te réveilles plus
        En toi un astre sommeil
        Mais tu n'y crois plus

        Tu cuves ta vie sans soleil
        Bien à l'abri dans tes draps
        Tu te reposes sur elle
        T'es un enfant dans ses bras

        Tu aimes la vie et ses tours
        Tu vis pourtant à double tours
        Entre quatre murs tu t'indisposes
        Tu le sais trop bien mais tu n'oses

        Prendre des risques, t'as les j'tons
        Et l'monnayeur dort avec toi
        Tout ça n'est pas très bon
        Tu le sais mais reste de bois

        Même ta plume s'est effeuillée
        Elle tire sa révérence
        Elle se sait mal aimée
        Ca n'a pour elle plus de sens

        Tu t'retournes dans ton sommeil
        Mais tu ne te réveilles plus
        Tu n'attends plus l'éveil
        Faut croire qu't'y as jamais cru.