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Pèle-mêle en poésie

 

Espoir

La nuit cache ses blessures éclairées, les voix caressées murmurent le fol espoir, corps et âmes digérées, atteintes atteintes, éclatées, sous l'écorce maudite des attentes interdites.
Soufflant le bel aurore mordoré, la douce folie des étangs soulevés, l'eau s'évase en cascade, étage sa fraîcheur, les diamants roulent ce tapis noyé, l'éclat de ses mille pépites d'argent allume des sourires de venues.

La terre ferme ouvre notre esprit, le corps se souvient, un ailleurs inviolable, martyr muré. Jets de rires et de paroles, une soif ardente charpente, nubile. La biche aux abois n'écoute plus la transe veinée au goût moisi, l'imminence souffle sur mes pierrades brûlantes, la vapeur aquarelle glisse sur les couleurs mates, s'échappe en sources lumineuses, trop longtemps vannées, pénètre l'amour suivant sur un mode majeur.

Trace nos regards d'invisibles liens, l'énergie brûlante souffle ses sillages vifs, la passion ne se meurt qu'un instant, promis, s'oublie et sait ne plus se tenir aux abords vermoulus. L'absence de foi interdit le prétoire, mais le coeur se revisite, en toute attente.

Nos visages font le voeu de silence, nos yeux se gainent d'un voile d'amiante, soyons discrets, nous sommes si fragiles, l'ennemi écoute nos portes, il en a tant fermées.

 

Muse m’use

Elle s'amuse de ses ruses, l'amuse gueule use mes envies veules, elle plante ses carnivores dans une Suze, bien amère, je décarre, sans crier gare, sans égards, et plie une pierre de touche, plutôt louche.

 

Triste soir

Où on lit de la poésie, doctement, en érudit, l'émotion rentrée dedans à n'écouter qu'un murmure sans vie, on est là à filer du temps tout le corps indistinct, pourquoi ne pas épier le quatrain? Au point où j'en suis je ferais mieux d'aller cueillir du buis mais c'est pas la saison et il fait plus chaud dans cette maison alors pourquoi aller cavaler? Pour me piquer à de tristes rôles, à de tristes drôles, c'est un soir où je me frôle sans trop d'aventure, glisser plus en avant ça pourrait devenir vexant, non, c'est pas le mot, blessant plutôt.

Triste soir aux dents lourdes, reste un tout petit fond dans ma gourde, mais demain il fera jour et je retrouverai bien alentour de quoi gonfler ma flamme, de quoi visser ma trame, la vie est belle, pleine, ce qui me tue c'est la flemme, ou le désabusement mais c'est une rustine de vacant, une routine pour pédant, je le sais bien, et pourtant ma voile ce soir ne sent pas le vent et je m'épuise à souffler seul. Je crois déjà porter mon deuil mais demain promis je vivrai avec mes compromis et j'ai bien le temps de caresser de nouveaux sentiments doux comme des seins, loin des quatrains qu'on lit prestement, doctement, mal.

La poésie traque l'émotion et si elle use d'illusions elle rend les choses moins fatales, les gens par décharge sans tourment si elle sait offrir un compagnon de souffrance ou de délivrance, à celui qu'elle sait nourrir de sa pitance puisqu'enfin un ennemi se tourne, le silence, et qu'enfin les mauvaises sensations en ce jour déposent le rubicond aux pieds de tes yeux trop troublés pour y voir autre chose qu'une oeuvre "estam-pillée".

Le mieux est d'aller dormir, de laisser le rêve de dévêtir, n'y voyez rien de sexuel braves gens, mon rêve fait son chemin seul, cavalièrement, et n'a que faire de mes souhaits, dans ce miroir je ne connais pas mes traits et si la lumière y est toujours voilée, j'apprendrai bien à mimer.

 

Cil à cil

Regard
Traquenard
Blafard
Etendard
Phare
Fard?
Gare
Trop tard
Sans phare

Navigue.

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