Crochet
Ta vie transpire à l'ombre des marais
Ton pauvre soupir au comble de l'ivraie
S'indispose, tu t'étouffes
Une blessure en ciselure te glace
La morsure brûle ta face
Lente glissade en lames de gouffre
Quand ta vie te regarde, elle te froisse
Ton coeur depuis longtemps s'encrasse
Mailles si épaisses autour de ta nasse
Ne cessent de se refermer et tu souffres
Tu t'étouffes.
Le sommeil s'empare de toi, et tu glisses
Tes pensées s'envasent, libres, elles te cherchent
Peu à peu tes yeux se plissent, tu recherches
La compagnie de cette fille, pas si lisse
En elle tu n'as vu qu'un poster, pour ta chambre
Il est si facile de ne voir que beauté
Chez un être aux allures et au charme
Si peu manigancés, belle voix d'ambre, rocaillé
En plus elle tient l'alcool, ou l'inverse.
Rançon
La mordue s'indispose et ajoute sa clause
Elle est venu là, avec ses p'tits shémas
Avec ses p'tites idées toutes préparées
Avec ses p'tites envies plutôt riquiqui
On fait des rencontres
Qu'on ne compte pas
Toute toilettée, pomponnée
Adorable, il a décidé
De ne pas se laisser
Aveugler, par sa beauté
Il préparerait bien un coup
A volonté
Alors il lui parle, du coup
Avec malice et artifices
Elle se la joue, a des idées sur tout
Lui il boit, la tisane prend l'dessous
Il craque, bien trop abreuvé
Lui balance ses quatre vérités
La toute manigancée, vexée
N'a qu'une envie, mettre les bouts (et pas le bon)
Il lui faudrait trois vies
Pour changer d' catégorie
Une nuit fatiguera son lit
Ce n'est pas grave
Il est un peu bourré
Il lui faut un hâvre
Elle habite à côté..........