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Maisons d'empauvris

Vieux document d'avant les maisons d'empauvris

"Puisqu'il faut le dire, ça ne sert à rien d'écrire, même pas une bouée, une pôve giclée, on ne peut qu'en rire, à quoi sert de s'obstiner, la vie n'est qu'une plaie garrottée d'espoir, mais le plus vrai reste le désespoir, ça parait facile mais j'vis dans la rue, c'est bien plus tranquille quand t'es dans la crue, moi j'tâte du caniveau alors tous vos bons mots sur la misère qu'il faut combattre, quand toutes vos portes sont closes, la nuit, quand le froid cherche à m'abattre, vous dormez dans vos draps roses, alors vos petits cris d'circonstance, bien hypocrites, nous foutent le mal, vous n'savez faire qu'des révérences, comme tout un chacal.

Quand vous défilez, c'est pour vôte bifteck, ils vous donnent du mou, on peut l'remendier, bien sûr, z'êtes occupés, à vivre à crédit, vous vous en branlez, on a qu'une vie, pas pour s'emmerder à écouter nos cris. Gaffe gaffe quand même, vous n'croyez qu'aux conflits, pour soulager les peines, mais la misère y'a un bout d'temps qu'elle sème un désespoir maudit. La justice est là, vieille pute au sang froid, nous on croit qu'elle est sans foi ni loi, c'est juste un paravent, pour garder vos distances, du vent, au service des puissances, financières, délétères, amères.

Elles vous ont trop pourris, vous n'parlez que d'ça, d'vôtre argent maudit, vous n'croyez qu'à ça, une vieille habitude chez les morts, d'parler d'oseille, vieille habitude chez les forts, d'sucer du sel.

J'vous embêterai plus, c'est mes dernières lignes, un couteau s'est fichu, c'est un signe, on s'entretuera tous, vous s'rez plus tranquilles, la folie à nos trousses, nous, les pôves quilles. Y'a trop d'eslaves, faut qu'les faibles décavent, mais ça s'ra vôte tour, un jour ou l'autre, ça s'ra trop tard, si les malaises créent la conscience, z'êtes bien en r'tard, et en survivance, par essence, crevards."

S'il est encore besoin de le dire, le bien-fondé de l'ouverture des établissement dans les contrées rocailleuses est évident.

Mortelle randonnée

Les nuits d'ombre ne sauraient ventiler le gouffre phosphorescent de tes doutes d'écailles, le bouillonnement de ton brouet, de tes craintes canailles ne saura, jamais ne connaitra l'étrange tournis intérieur de la soif d'errance. Qu'importe tes histoires naissantes, nul refrain ne réveillera ta faim dans le cirque des paillettes sonnantes. Le vent bien sur assouplira tes feintes, la rosée frissonnante égouttera les fils, et les parjures, dos au feu, honteux, agaceront la bruine. Les ruelles respireront si fort dans leur confuse matrice que le voile souhaitera sa mort.

Mais les pensées s'ensablent, volutes de souvenirs, fumées déchirées, morceaux pour mourir, laissons les s'échouer, ses pauvres fables, aux allures déguigandées, elles nous apportent la paix usable de nos refus et regrets enterrés, les vies assouvies de notre lyre fracassée.

Cordes et sons jouent de l'érosion. Intuitivement.

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