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  • Ragotons

     

    L'ogre de la «finance»: I.A lance F.N (anagramme, ou anal grammes pilés, le gravier ?), la fine anse au pied-de-biche de ses yeux doux people fracasse des coffres ouverts puisqu'elle régit l'établissement. L'ogre mange ses enfants. Bah non, pas les siens, c'est pour ça qu'elle croque ceux des autres, pour que progéniture dure et que projets nient toutes autres formes d'organisation collective. In fine finance gavée de financiers rend paradoxalement malade ceux qui n'en mangent pas, mais travaillent en cuisine pour satisfaire leur gloutonnerie assassine (humains, animaux, nature). Tout ça pour être au-dessus du panier, bon, logique, par leurs faits c'est plein de têtes coupées dedans, heureusement vu la vitesse à laquelle la lame tombe, elles n'ont pas le temps de pourrir, donc si ça ne sent pas la rose (cette ennemie de la finance, rions), le remugle n'est pas si terrible, surtout quand, au-dessus du panier, on vit avec les anges et le 1% contrôlant bientôt ? 50% du patrimoine mondiale (nous parlons de la finance de luxe).

     

    Allez, un peu d'édifiant. 1% des plus riches détiennent 48% de ce patrimoine, et dépassera sans encombre sans ambages mais enrubanné et grossiers emballages politiques mitonnés les 50% en 2016, sachant que les 80 premiers milliardaires (1 900 milliard) ont vu ce patrimoine augmenter de 50% en 4 ans. Quatre ans, 2008, bon sang mais c'est bien sûr, ils ont su se serrer la ceinture. Et tout ça sans le planqué, vertigineux, notre gouffre. Depuis 2010, le nombre de milliardaires nécessaires pour atteindre ce 50% a été divisé par 5.

     



     

    Donc 1% pour plus de 50%, c'est 99% avec moins de 50% de ce patrimoine. Sachant que parmi ces 99%, 20% en détiennent grosso merdo 46%, reste (les restes, prend ton os, Médor, et défend le, bec et ongles), environ 4% pour environ 80% du reste du monde. Heureusement, ils ont su en faire une équipe de foot, primordial, les jeux du cirque pour les clowns. Les Spartacus margent dans la com et la pub. C'est zombies land, cette ambiance de têtes coupées, je crois que cette profusion de films et séries dans ce genre traduit ce constat, mais en logique inversée, à moins qu'ils ne nous prennent vraiment que pour des infestés pourrissants à tenir à distance de leurs sanctuaires. Bah oui, pour la besogne, ils envoient leurs politiques. Mais de là à oublier qui crée leur richesse ?

     

    Démagogique ? Je ne sais, ces faits crus (décidément, ces zombies) ne me portent pas à voir en moi un infecté manipulé ayant subi un lavage de cerveau sectaire, il me semble juste que cela manque de bon(s) sens. La secte est ailleurs, et elle déteste la vérité, ou seulement dans son ailleurs, et ses bons petits soldats sont plaies, torts.

     

  • En pêle-mêle, suite nouvella

     

    Le réduit

     

     

     

    Retrouvons le joyeux drille de la mini nouvelle du 11 mars 2015.

     

     

     

    Je vis entre ces murs, ce cagibi, j'ai choisi, c'était ça ou vivre avec d'autres détenus, meurtriers, déclarés irrécupérables. Je les rencontre, rarement, je ne sors pratiquement pas, sauf pour la promenade. Pour quelle raison m'a -t-on, enfermé ? Refuser l'asservissement sans en avoir les moyens conduit au soupirail. Mon commis d'office dormait à moitié pendant le procès, pas les moyens de se palucher les pognes, je n'avais pu lui graisser les lourdasses. Ca n'a pas traîné en inutiles bavardages, vite compris, jugé, expédié, mais avec un tel dossier, n'est pas «Dexter» qui veut. Qu'est-ce qu'on sème. Si j'avais eu les moyens, un «bon avocat», le commis d'office dégageait, je l'aurais, «intéressé». L'argent ne manque pas, mais personne pour aller le chercher, pour ma cause. Jamais fais confiance, l'argent tue-mouches et finir englué dans sa connerie ? Passons, pourquoi remâcher l'inutile, je ne suis pas en couple.

     

     

     

    La Cour à l'énoncé du verdict n'a pas lambiné. Une fausse tension pendant mon procès, du dramatique de circonstances. Après la sentence, écrasée par le son mat et sec du marteau, tous se sont levés, les jeux de rôles n'avaient plus de raison d'être, les masques sont tombés, dans le caniveau où ils m'expédiaient, plus de camps, de confrontations, ensuite ils se congratulent les uns les autres sur leur excellente prestation, «mais voyez-vous, mon cher, j'aurais placé tel argument, ou je serais parti sur ce terrain, etc.» Exécrable. Avaient-ils peur que je balance ? C'était écourter mon existence, je ne traitais de toutes façons qu'avec des intermédiaires. Il n'y a pas que leur fric qu'ils cachent, tout est dissimulé, en grande impunité et connaissance de cause, n'en déplaise aux abusés.

     

     

     

    Qu'importe, je suis là, pour longtemps. Moins que d'autres. Ma cage ne suffit pas, ça ne dure qu'une demie-heure par jour, mais nous sommes des détenus moins difficiles, plus dociles, plus faciles à surveiller. Je dors, mange, lis, promenade d'une heure par jour, mon résumé de vie. Lire m'ennuie, moins que le vide des heures, l'attente des repas, dans ma geôle, la sortie quotidienne.

     

    Quelle heure est-il, peut-être que le temps passe, ils vont arriver, nous n'avons pas le droit de connaître le passage du temps, ça fait partie du contrat. Au moins ici, dans ce réduit, je peux chier, pisser, me branler dans l'intimité sans voir un gardien ou un codétenu me mater. Donnez un moyen d'écraser et le cafard s'agite. Pauvre merde, j'ai gagné dix fois ta vie, je l'ai brûlée trois fois, je suis toujours là, et quand j'ai «dérapé», je ne m'en suis pas pris à des faibles. Si, mais j'oeuvrais pour des puissants. Ce ne sont pas tous des salopards, je sais de quoi je suis capable, pas de défier un mec quand il chie. Ca m'est arrivé, forcément, cette «surveillance», je savais quelle gueule avait l'étron, ça aide.

     

     

     

    Je vous ennuie, ça me regarde, oui. Qui me regarde ? Chacun sa vie. Je vous ennuie. Qui croyez-vous, la vie soigne ses croche-en-jambes, qui se croit à l'abri, êtes-vous si riche ? Non ? Faute, un accident et vous voici parmi nous, elles ne manquent pas. Rassurez-vous, c'est un monde de récidivistes, pas de hasard. Quelques-uns d'entre vous tombent dans nos rets, chat et souris s'observent, par défi, jeu, pas longtemps, le chat gagne toujours, entre quatre murs. Ca ne regarde que si ça blesse. Plus de respect quand même ici, entre meurtriers, un «esprit de corps». Comme toujours, des cris éteints, pourquoi se soucier de ce qui ne vit pas dans sa sphère mentale ? « On nous botte en touche, on tombe comme des mouches, vous défendez vos souches, pulvérulentes, vos toxicités se répandent dans l'air, et vous conservez, de vos mille et viles manières, l'art et la matière. Ames de silicone, ils trônent.

     

    Vous m'effrayez, vous me dégoûtez ! Et vous m'amusez. Les vers vont respirer une terre chargée d'abandon, bataillons de taupes aveugles, massacrantes. Venez biner cette terre surchargée, offrez-lui l'oxygène nécessaire, et laissez les autres s'en repaître. Tout cela ne vous regarde pas. Vous m'ankylosiez».

     

     

     

    La société a pris sa revanche. Je déconne. Quelle société ? Vous-y avez-penser ? Est-ce trop vous demander ? Sûrement. Je joue à l'asticot, je préférerais, dans un monde de charognes les nettoyeurs ne sont pas rois. Les prédateurs soignent la danse, le jeu les regarde. Qu'importe, chacun sa nuit, chacun se nuit. Une demi-heure, c'est trop vite cramé. Minable. Cette niche est mon domaine, la cage à l'extérieur mon assurance-vie. C'est-ce-que je crois, facilement. Je ne pense plus, tourner en rond entre quatre murs n'aide pas, je ne m'aide pas. La cage me tient.

     

    Une solution contre la surpopulation. Nous sommes environ 50 dans cette prison parmi un peu moins de 800 à avoir fait ce choix. Vivre dans ce réduit, seul, et n'en sortir que pour la promenade et le travail, excessivement encadré. Pas d'évasion possible, peu de personnel pour nous garder. L'appareillage revient moins cher, à long terme, qu'un surcroit de personnel, une puce nous est implantée, c'est truffé de nouvelles technologies, et la déflation inhumaine ne risque pas de s'installer en ces lieux. Une demi-heure de rêve, nous passons dans la cage une fois par jour. Nous sommes connectés à une neuromatrice liée au réseau, notre esprit joue, crée ses scénarios, les scènes pornographiques sont autorisées, certains ne font que ça. L'évasion mentale, une fois par jour, chatoyante, folle, rassurante, nous voguons sur un réseau imaginatif sans fin. Une demi-heure c'est peu, nous n'avons pas de repère temps quand nous pénétrons la machine. C'est toujours trop court. Si on se tient à carreau, on peut arriver à une heure par jour, par tranche de cinq minutes supplémentaires. Une nouvelle forme de remise de peines, depuis longtemps bannies. Ca fait partie du système, pas de liberté anticipée. Liberté anticipée, quelle connerie. Liberté manigancée dehors, manipulée ici, liberté anticipée, jamais. Des mots pour traduire les chaînes, bien apprivoisées, gouleyants en bouche, dégout, des mots pour le «  qu'en-dira-t-on  » bibliques, lessivés.

     

     

     

    Je pense en mots et en images dans la cage, mais les phrases ne s'épuisent plus en articulations, elles tourbillonnent dans ma tête. C'est d'ailleurs la cage qui les traduit, normal, il est difficile de parler avec une muselière, seulement retirée quand nous réintégrons nos «quartiers». Je me demande ce qu'ils apprennent sur moi en observant mes rêves. Je n'aime pas les médecins, si leurs blouses sont toujours étincelantes, leurs mots amidonnés, les pensées sont troubles, leurs buts et envies cachés, et dans notre cas...

     

     

     

    Nous n'avons pas de rapports avec les autres détenus, nous sommes des merdes pour eux. Il n'y a aucun espoir d'évasion dans ces niches, nous avons capitulé pour un peu de rêve et d'abandon. Je comprends leur point de vue, mais de toute façon j'étais étiqueté intello, guère respecté, mais crains (penser, lire, une incongruité, et tueur de femmes !). Les mots, une porte de sortie. Pendant la promenade, nous sommes tous ensemble, les «réverbères», ils nous appellent comme ça, je ne sais pourquoi. Les volets métalliques de toutes les autres cellules sont baissés quand nous sommes dans la cour, tous consignés, pas un dans les couloirs. Coupés du monde. Pourquoi suscitons-nous une telle haine, même auprès de certains matons. Nous avons choisi le mitard pour une demi-heure d'évasion, et alors ? Je ne suis pas un combat de meute, le désespoir m'a conduit à commettre deux fautes et à finir ici. Ma dinguerie aussi.

     

     

     

    Il faut en prendre au moins pour huit ans pour avoir droit à notre «privilège». Le choix n'est pas simple. Nous sommes les canards boiteux, qu'est-ce-que ça peut me foutre. Recommencer ici ce que je déteste dehors, les chefs, les rapports de force, les prises de tronche, la frime, l'argent roi, mieux vaut être seul que de supporter ce que je fuyais, l'esprit grégaire. Seule ma dague... Les livres sont accessibles, là, personne ne t'emmerde pour ça. La muselière, c'est pour ne pas parler entre-nous de nos rêves dans la machine. Cherchent-ils à nous désapprendre à parler ? Alors pourquoi les livres, je lis souvent à haute voix, entre mes quatre murs. Simple désocialisation, meilleur pour nos dérives oniriques ? Nous ne vivons presque plus que dans nos têtes, même si nous avons un bâtiment personnel où nous travaillons entre exclus, 4 heures par jour 4 jours par semaine, à la chaîne, sans muselière, mais en box individuel. Peu de contacts et le silence est de mise. Nous parlons quand même un peu, avec certains matons moins strictes, mais bizarrement jamais de nos rêves. Trop personnel. Ils observent donc ce qui se trame dans nos esprits, je ne sais pourquoi, c'est le plus angoissant.

     

     

     

    «Je tu il nous vous ils parfois tournent en roue. Un engrenage chasse l'autre, saute et la dent se fiche dans nos têtes. Rien à faire, la glace paralyse, le sang bouillant se congèle, fige la pensée venimeuse. On vagabonde dans une souricière. L'étau martèle sa loi, les arrière-pensées jouent des coudes et nous les enfoncent, en plein coeur. Os cassés saillants.

     

    Il faudrait dormir, mais l'envie de tortures délicieusement fécondes, délicatement profondes frondent. Les sutures n'ont qu'à bien se tenir, renforcées, elles se tairont. L'imagination nuit aux simples d'esprits, épiés, trop paumés.

     

    Un peu de rêve et d'abandon. Les sabots cloutés déchirants connaissent les chemins de traverse à embourber d'un sang délavé, si souvent il coula, lavé, sa fascination n'est plus, sauf pour quelques hères, se moquant des leurres et des leurs, comme nombre, mais l'ivresse du direct.... Uppercut. Spectacle excitant en monde excité, par interposés, ou métiers étatiques, des règles si éloignées ? Pensez guerre, cela n'aurait pas de rapport, pensez domination, non plus, pensées etc. Alors ne pensez plus. La dague seule sait». J'ai le droit d'écrire, s'ils lisent, même le coup du cheveu ou de la page légèrement collée n'ont été efficaces, je crois que la cage leur suffit pour leurs études. Pour quoi faire ?

     

     

     

     

     

  • C'est pluvieux.

     

    Précis de décomposition: Le prêchi-prêcha mouliné routinier en purée de blablas éculés usités grumeaux d'une pâte mentale grossière tout juste chauffée en cuisine créée en industrie ne nous donne que des échanges verbaux au dîner du dimanche ou urbains ne ressemblant qu'à une éternelle même machine au linge terne. Défendons l'entrée du verbe «perroquetter» dans le dico, notre «esprit collectif» le mérite bien, mais méritons-nous nos graines de sédation ? Et qui est à la manœuvre au labo émollient  ? Des blouses blanches immaculées  ? Non, il en existe encore en labos indépendants, pas en grosses machines Barbatruc barbituriques. «Tout est sous contrôle», tant que ces blouses blanches «immaculées» calibreront les doses de sédatifs.

     

    Poutine: Responsable mais pas coupable, à peine comptable, sauf à Gazproom.

     

    Obsolescence programmée: Pour des centrales nucléaires, inapproprié, même vétuste, le mot n'est pas valable. Pendant donc de l'obsolescence. Rassurant.

     

    La journée du lendemain (arrosée écumée noyée), méduse cervelle broyée, yeux bovins et équilibre incertain où on attend la nuit en heures grotte ventousé à la télé: Ce rocher battu par des flots de merde, demande donc, en toute logique, un certain état d'esprit pour vraiment supporter. Ou pas d'esprit.

     

    Empathie: Les neurones miroir en action, et Alice au pays de Candide le traverse mais au port sont de moins en moins, c'est «l'évolution». Le plus défendu, le miroir introspectif, l'aventure n'est plus au coin de la rue, mais à l'intersection autoroutière de ses filandreux filaments neuronaux électrisés par un système d'éclairage aveuglant. Gratter ses croûtes, moins cher qu'un psy.

     

    Barbes et tatouages: Auparavant, les premières réservées aux profs gauchos et autres Big Foot campagnards, les seconds aux rebelles. De nos jours, il n'est pas rare de croiser un chargé de com' ou un débile de télé-réalité affublé des deux. Quelle époque, les fausses vraies valeurs d'appâts rances tartinent du pain de mie sans goût bourré de produits chimiques, pour qu'il se conserve. C'est, de conserve, la converse des boites métal empilées qu'il faudra bien renverser en se vautrant, bloquer leur long chemin sans oxygène vers le périmé mais ces conditionnés ne le sont-ils pas déjà à la mise en boite. Avant la dernière boite  ? Ils empilent quoi en fait  ?