Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Arghh!!

    En revenant de Lourdes, non, de Béziers, je ne sais plus quand, donc en eau lourde, en bus. Le conducteur nous inflige une émission sur RMC, à tue-tête, "scato maso", un genre de titre comme ça. Un concours de brames pour la venue de Bec Ham au PSG. Observons. Pas de réactions, un ennui morne, cela me rappelle une émission de la veille, un peu trop outrée, mais passons, "le jeu de la mort". J'aime bien les endives, mais braisées. Une femme à l'avant finit par lui demander de mettre de la musique, prétextant, l'infâme, "qu'il y a d'autres métiers dans la vie et que c'est chiant". D'une outrecuidance.

    "Mais Madame, c'est très bien ça, et pourquoi vous n'avez pas d'écouteurs (on rêve, de mieux en mieux en bof attitude lattitude.)" Il finit par mettre du son, en sourdine (basse vengeance). Proolix me revint en mémoire, le seul poulet qui réussit à plumer ses éleveurs (Footix en fête fait, tu parles)et par ricochet au grand stade, construit par Bouygues, car non content de détenir le capital télé le plus abêtissant de l'hexagone, ils créèrent le plus gros mixer à viande bouillie (pour le cerveau) et bouillante (pour la fièvre). Là aussi, il y eut du chevalin (pour le regard) dans le troupeau. 

    Saluons quand même leur sens de l'organisation, puisque comme tous les poulets élevés en batterie, les spectateurs purent bouffer leur merde en se procurant les DVD TF1 vidéo, montrant par la même la supériorité de l'homme sur l'animal, même pas assez cultivé pour être scato. Tout ça pour être "champignons immondes", onze spores dans un champ et nous voilà en pleine gangrène. Bon, j'en fis quelques années, mais c'est ce chauffeur, ça énerve. Et le black-blanc-beur, comme de bien étendu, éphémère fut, et l'on retourna bien vite au black-out. Des jeunes de ma connaissance m'avouèrent avoir "bien pécho" le soir même, c'est déjà ça,  à Montpellier. Ville du sud au dicton immuable "tout vu tout fait rien compris", déclarée d'utilité publique pour sa pléthore de belles plantes, les pétales en plastique se ramassent à la pelle. 

  • Side sait-on?

    Parlons d'un truc marrant, le sida. Prenez un sidaique (façon de parler), à son stade terminal, sorte de relique d'outre-tombe, pour les jeunes, il a des vertus éducatives, ils voient à quoi ressemblaient les internes, externes, externes internés et autres exterminés des camps nazis. Pour comprendre le sida, il faut en avoir rencontré un, ce qui justement m'arriva (sans que je sache pourquoi c'est juste au fond). Il faut savoir qu'ils circulent librement, ils ne sont pas dur à rattraper. Nous causons. Il m'apprend qu'il existe un centre pour lui et ses camarades de jeûn, ces gens atteints de ce "préau du 20e siècle", pour mieux les ranger à la fin? Centre situé dans un quartier périphérique, un de ces chaleureux endroits où l'on met ensemble des gens aux revenus modestes, de ceux qui aimeraient bien survivre. On fait tout pour les décourager, mais ils s'accrochent, de bien mauvaises habitudes. On les met ensemble pour qu'ils ne soient pas dépaysés, qu'ils puissent parler ensemble de leurs projets d'avenir, enfin tout au moins de leurs projets. Je trouve l'initiative cohérente, des gens cherchant à survivre ensemble, c'est généreux, et sans discrimination, les pauvres, des gens moins sensibles que les autres, moins gênés, l'argent développe trop cette sensibilité, un centre comme celui-ci en quartier résidentiel, c'est suicide à tous les étages, enfin, dans toutes les maisons. Compatir devant la télé, d'accord, mais les côtoyer "pour de vrai", faut pas exagérer, un peu de dignité, merde.

    Dans l'ensemble, je les trouve discrets, pourtant ils ne sont plus gênés aux encolures, ils font la gueule? Ont mauvais caractère? Le plus "drôle", je le rencontra dans la salle des urgences d'un hopital, accompagnant un pote à cause d'une TS, ce qui ne veut pas dire trop suceuse, obsédés, mais tentative de suicide, n'est pas Edgar Faure qui veut. Un de ces étranges paradoxes dont la vie est coutumière, un qui aurait tout donné pour la vie, l'autre qui a voulu tout retirer.

    Vous savez quoi, ce qui l'a le plus meurtri dans sa traversée du désert, c'est la méchanceté des gens, "par bêtise", dixit. Je veux bien le croire, les gens sont cons, moi même des fois...?

  • Charisme

    Les meetings du F.N me rappelle ceux que je donnais, étant enfant, dans la campagne vendéenne, à un troupeau de dindons. Il suffisait que j'élève un peu la voix pour récolter une page de silence impressionnante, quand on sait comment ça gueule, un dindon. Ils m'écoutaient, médusés, serviles. Dès que je cessais de les haranguer, c'était un tonnerre d'exclamations, de bruits et de fureur. Un troupeau de dindons qui vous acclame, ça éveille des vocations,  il était pas militaire le père le Pen avant d'être bonimenteur? Le pire c'est qu'aux autres partis ils essaient aussi de faire ambiance stade de foot. Affligeant.