Je plains et j'envie un esprit qui ne connait pas l'ennui, il restera en dehors de soi, ou si bien en soi, il ne touchera pas ses limites, ne les sentira pas, ou s'en accommodera; ce qui n'est pas si mal; si elles ne font de mal à personne. L'ennui accompagne toute "avancée" désintéressée, permet de ne pas s'enkyloser d'évènements passés. Il tend vers l'avenir, qui n'est qu'un instant en sursis. Le passé meurt, le présent agonise, le futur, déjà présent, est inexistant. Il manque un quatrième temps, nous l'appelerons "qu'importe". Advienne que et qui pourra. Voeu pieu(x).
Le passé offre le matériau du souvenir pour alimenter son futur en imagination déployée dans un présent condamné en mots, faut bien nourrir l'ennui (toujours mieux que l'usine).