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Errance

 

Elle met son sexe dans la balance
Au risque d'attraper froid
Elle fourre son sexe dans l'errance
Au risque d'être de bois

Il faut jeter aux objets trouvés
L'infamante, ce corps troué
Dans un an, j'irai la chercher
Elle sera à moi, cette damnée

Si nul ne se l'est appropriée
Faut être fou pour l'envisager
Tant rêvent de la dévisager
Nul espoir, elle sera retrouver

Un sexe à mettre dans sa balance
Un fou à mettre dans son aisance
Elle connaît par coeur des airs enivrants
Qui ont les parfums des tendres amants

Son corps buissonnier, agile comme un roseau
Sait tendre à nos envies des folies cramoisies
Et l'on est transporté d'aise, tout est beau
Notre âme paillarde joue de ses jeux infinis

En la nature humaine on croit vénérer
Une fleur docile qui aime chahuter
Mais son suc est acide et si brûlant
Qu'il brûle nos beaux enchantements

La fleur vénéneuse retrouve toute lucidité
Au pied de son lit on est sans connaissance
Encore brouillé par la sainte licence
On préférerait pouvoir se terrer

La chair est belle quand elle est sans mesure
Mais l'esprit lui vit trop de morsures.

 

 

 Souvenir boréal

 

Mon coeur boit du verre à l'ombre des échardes
Mes gestes veinés en suspens se rassurent
Il est trop tôt pour être happé par l'usure
Il est bon de croire qu'elle tarde
Même si elle se farde
Mais elle se mure
Cette future
Harde
Mon coeur file du verre à l'orée d'un champ mort
Mes gestes engoncés en filaments s'éclipsent
Mais je suis bien trop lisse
Je flotte en corps mort
J'y crois, je dors
Il est sur
Ce mur
Ombre
Mon coeur plante du verre en sa terre fatale
Tombe.

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