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  • Comptoir

    L'alcool aide à supporter notre solitude, externe, et ouvre les conduits d'aération des faces cachées de notre intériorité, ou antériorité si on est alcoolique. Terrain privilégié où l'on peut soigner son alcoolisme, rappelons que l'alcoolisme est un trouble de la personnalité qui vous pousse à ingurgiter des substances dangereuses pour l'organisme et ce dans le seul but inavouable de ne pas se faire chier avec des cons en parlant de rien tout en essayant de ne pas tomber dedans. "Plus d'son plus d'images", de toute façon si c'est pour entendre et revoir des séries B, autant s'abonner au bouquet, on peut se taper l'eau croupie. Donc s'abonner aux abonnés absents pour se débarrasser des absents.

  • Ivresse de sentiments

    Quand votre écume se donne à une vague coucherie, n'oubliez pas de tirer les voiles, après les bords, on peut vite finir skeeper sur un radeau, sans boussole, dématé, la quille hors de l'eau avec un gros grain à l'horizon, et même si la terre est ferme, l'eau douce et potable, les fruits peuvent être acides et le sol calcaire.

  • Café

    Selon certains, dernier lieu où l'on cause. Sorte de terrain neutre où le naturel aurait le droit de cité après quelques égratinures éthyil-hic-ques, l'alcool diluant les protections. On peut regretter l'extension des cafés clientélistes faisant plus penser à des gares de triage qu'à des espaces de convivialité mais on n'est pas obligé. On remarque qu'en fin de soirée, la convivialité a un peu de mal à s'épancher, on assiste à de véritables crises d'incompréhension, l'homme ne trouve plus ses mots, à peine son verre. Parfois il ne les cherche même plus, il n'a plus confiance en son verbe, le voilà tout remonté, il fait de même avec ses manches, et comme il est un peu tôt pour aller travailler, il se dépense en tapant sur son voisin.