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  • Isme

    On peut très bien vivre avec une culture rachétique, c'est même conseillé, pour éviter de se faire taxer d'intellectuel. Un intellectuel, rappel important, c'est comme un horodateur, ça sert à donner l'heure quand on a pas de montre. On met des sous dans l'intellectuel pour que sa voiture, son entreprise ou sa raison d'être puissent rester à la même place, dans le jargon on "passe commande" à l'intellectuel qui peut se transformer en expert (c'est le mot scientifique), ça dépend du temps nécessaire pour aller faire ses courses pendant que la voiture est garée. On peut garer sa voiture, regarder l'heure et ne pas payer, on prend alors une amende, c'est le mot scientifique pour une erreur d'intellectuel, par exemple s'il prend position sur; ou pour, ça dépend de ce qu'il aime faire pendant ses heures de loisirs; sur donc un sujet alors qu'on ne lui a rien demandé. Il risque de se faire interdire de salons, voire même d'éditoriaux. Tout comme l'horodateur est inféodé au trottoir, l'intellectuel est cimenté à ses patrons, enfin, ceux qui réussissent. Ce n'est normalement plus un intellectuel, en théorie, mais puisque personne ne lit ses livres, à peine la jacquette, il doit faire "des sacrifices", mais qui sacrifie t-il?

    Bon, revenons au début. Commençons par la définition du mot culture: "Technique consistant à faire vivre et se développer des tissus, des micro-organismes sur des milieux nutritifs préparés à cet effet", ce n'est donc pas utile, il y a le transgénique pour ça. De plus, la culture pose un problème, on se retrouve avec un bagage et on ne sait pas toujours où le poser, c'est encombrant, ça ennuie les autres qui n'aiment pas voir leur salon mal rangé. Autre problème, ça ralentit le cerveau, en développant des nuances, tumeurs fatales, le pouvoir décisionnaire s'en ressent, on perd du temps dans un système dont l'avenir dépend de la vitesse de circulation de l'information, et puis essayez de rentrer une valise dans un ordinateur. Il existe plusieurs formes de culture, en bocaux ou de coeur, la première sert à briller en société, entre peaux de chamois, la seconde à passer pour un con. Le plus dangereux pour la culture, c'est qu'elle peut s'allier au bon sens, ô rage, ô désespoir, si un tel cas se produit, n'en parlez à personne, on vous traitera d'idéaliste, c'est le mot grossier pour intellectuel. Bon, allez, j'ai un Réel Indigeste à lire, pour briller en sociétés parasitaires.

      

  • Contrat social

    Invention socialiste néfaste, récusant le droit du plus fort dont la philosophie se résume à cet axiome kantien "que plus je pense qu'à ma gueule, que plus c'est pour ton bien", ou cet autre "que plus je te chie dans la gueule, que plus ça te nourrit", ce qui est très contestable, je connais des gens du bas peuple au souci culinaire intense pendant que des cadres se vautrent dans des plats surgelés ou vont se meurtrir les gustatives dans la première déchetterie américaine où le bof taquine son percheron sous la table de la main droite en aspergeant son vomi grumeauté d'un liquide rouge appelé keech up pour les initiés ou ragnagna s'il se trompe de main et que la belle est dans sa phase liquide, mais je m'égare, je m'égare et pas toujours du bon côté du quai. 

    Le contrat social nuit au bon déroulement de l'échelle sociale, ce marchepied utilisé pour avoir de meilleurs fauteuils dans la pyramide, instable, ce ne sont pourtant ni les contre-maîtres ni les chiens de gardes ou les esclaves qui manquent, mais les choses ont changé, et il n'est plus rare; hormis les raisons grégaires, citons l'alcoolisme, les dépressions nerveuses, le suicide ou l'envie de commencer à prendre du temps pour vivre avant d'avoir les sous pour cela et de commencer à faire sous, soi; de voir certaines bonnes sangsues tomber sur un barreau desséché et de s'écraser en bas, on dit alors qu'elle est victime de la crise économique mondiale, elle qui s'était débrouillée pour travailler dans son quartier.

    Il faut le dire en se drapant dans l'étoffe analytique de l'économiste vulgarisateur qui ne veut pas trop entrer dans les détails, parce que bon, il n'est pas là pour s'ennuyer ni même pour se faire chier, et de toute façon ça ne change rien, c'est lui le maître des clefs, y'a qu'un trousseau et puis voilà. Pendant ce temps, ivre de ce subterfuge, certains s'en foutent "plein les fouilles", ce qui peut paraître déraisonnable quand on voit la misère taper la frime et se prendre pour l'Amo-coca-dise, galopant tel le cheval fou du Mont-St-Michel avant qu'il n'aille s'écraser sur le rempart, le Mont-St-Michel, cette merveille d'architecture mercantile, où le jolie statue de Saint Michel (couleur bronze, hauteur 20 cm, au repos je suppose) ne coûte que la modique somme de 30 euros, la messe et la visite de l'abbaye 6 euros, le Coca Cola 3 euros, et "Priez en famille" 5 euros. Pour l'anecdote notons que les offrandes pour une inscription sont fixées à l'avance, bel exemple pour les quémandeurs asphaltiques, "mettez ce que vous voulez, pas moins de deux euros".

    Autre anecdote, "Pour resserrer davantage les liens qui existent entre les associés?, il est recommandé de s'abonner aux Annales publiées cinq fois par an". Ca cacherait pas une secte érotomane, tout ce cirque, et l'on s'étonne que la religion parte en couilles.