Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Fronton

     

    Sans ancrage, arrachée à une voie de garage, l'insoluble gargouille pend au-dessus de ma tête ses crachats chlorydriques.
    Passant au pas payé, la forme humaine ne te correspond plus, ses lettres mortes s'en suivent, et tu vas sereinement, le serin ment à ses aveux reliés.

    Fil à fil; à l'orée d'un temps mort, pelote les neiges, la beauté glacée souffle en volutes d'acier, jetées d'amiante.
    Tu ne te retournes plus, à quoi tout cela rime. L'indistinct trop distinct invite ta marche, pousse sans efforts tes réactions automates.

    Au bas des marches, ta route s'accélère, te lacère, on perd pied en terrain conquis, de longue date.
    La gargouille s'envole, ivre de rire, ivre de mort.

  • De bas en haut, haut en bas

        Dangeureuse vacuité
       

        Oeilleton oeil de bœuf, tresses bien tes nœuds
        A qui mieux mieux, la loi du milieu
        Et ton sabir douteux, des airs coulés affreux
        Discordants sérieux, et prétention gueux

        Des propos adipeux, sous des propos morveux
        Diable c’est hideux, ces échanges huileux
        Ces impécunieux, sont-ils contagieux ?
        Passez chemin galeux, gandins marécageux

        Si jeunes monstrueux, de moi furonculeux
        Ces actes frauduleux, les rend si fiévreux
        Se complaire fangeux, c’est fâcheux contentieux
        L’esprit défectueux, des rouages crasseux

        Se croire lumineux, des chichiteux nerveux
        Facétieux moi jeu, de consciencieux
        Baveux ennuyeux, besogneux bilieux
        Soignent le musculeux, hères moyenâgeux

        L’école des lépreux, autres industrieux
        De l’air infectieux, avec tous ces bigleux
        Ca nous rend furieux, mais c’est eux les boiteux
        En scooter si heureux, ça arrache cagneux

        Tu savais que khâgneux, ça veut dire mieux
        Que nous futurs boueux, se la conte les freux
        Dans notre main bulbeux, picorerons nombreux
        D’imbéciles gommeux, au futur glorieux

        On verra dédaigneux, frottés au dangereux
        Impétueux taiseux, ou finir en plâtreux
        Car sommes belliqueux, jouons les chatouilleux
        Nous croiser c’est scabreux, la latte sérieux

        Entre-deux tête-à-queue, fais pas le vaniteux
        On n’est pas que verbeux, car visqueux vicieux
        Yeux dans les yeux, on est de vrais veineux
        Ca te rend anxieux, les vrais aventureux

        Des parcours cahoteux, casus belli par bleu
        Les pompeux tant mieux, ont un goût savoureux
        « C‘est nous les savonneux », trouve ça scandaleux
        Mais irrespectueux, tâte le souffreteux

        Du coup bas venimeux, nous les victorieux
        Dans ton regard vitreux, la peur cancéreuse.    

       

        Vas, cuité, au champ

        Nous les ambitieux, pour l’instant boutonneux
        Sommes déjà heureux, cultivons l’orgueilleux
        Devenir fastueux, loin des disgracieux
        Ces douteux ombrageux, préférer l’onctueux

        Ca nous est onéreux, passer pour des oiseux
        De la part d’odieux, seront obséquieux
        Quand la bise pieux, calmera ces piteux
        Ils sont audacieux, mais toujours fielleux

        Sommes exemples leu, pour ces nécessiteux
        Insupportables vœux, qui les rend soucieux
        Un avenir pisseux, garde ces populeux
        Nos mondes non poreux, bien même pouilleux

        Un conflit périlleux, pourtant prétentieux
        Pas si infructueux, guère malencontreux
        Etres tendancieux, des chemins tortueux
        Un concours de véreux, un monde ulcéreux

        Entre poisseux, pompeux, dérives pernicieuses.   

  • Pars, jure!

    Parjure

    Les pensées ensablées glissent sur l'aurore
    A peine déguisé tu fuis, tu te tords
    Tes rêves sont soignés et tes yeux filent
    Des tissus épais crochus te filent

    Toujours prendre le risque aux autres de se répandre
    Ca permet aux idées fixes de dérouler leurs guirlandes
    Se soumettre aux paroles évasées de l'affligeante
    Peut nous rendre plus galbé son corps qui tremble.
     
    Les mystères 

    Voilés, ils avancent, timides, n'osant ouvrir des arriérés suscités, d'un regard malhabile, des émotions rentrées, billes concassées.
    La parole a ses avoirs empruntés, le dialogue ses déguisés.
    L'incompréhension suit ses ornières pavées de subtiles intentions, tétraillant nos tensions, sans sourciller.

    La nuit carnivore de crue se nourrit, le sang déborde, les têtes s'ouvrent, plus qu'a planter, un aileron.
    A grosses bouchées, soignons la faim, les coeurs s'ouvrent, plus qu'a planter, un tronc.

    Lâchons nos babines détroussées, les sexes s'ouvrent, plus qu'a planter, un son.
    Ecoutons le murmure du goût, un coeur s'opère, la soif alanguit tinte aux plaisirs des lits aux rivières nacrées, de jais aussi, de toutes ces pierres souples.

    Corps délivrance, coeurs soeurs, vivons.