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  • Hitler

    Peintre allemand abstrait, sa période la plus productive se situe entre 1936 et 1946, on lui doit un nombre impressionnant de natures mortes, auxquelles il consacra sa plus grande énergie. Il se suicida en 1945, à la fin d'un vernissage un peu trop arrosé. Il se tira une balle dans la tête pour faire croie qu'il avait encore quelque chose à détruire. Il déclara juste avant sa mort "j'ai un peu trop forcé sur le blanc." 

  • Humeur

    En ces temps d'une pauvreté d'esprit peu ordinaire, il est de bon ton d'avoir un avis sur tout, ça n'engage à rien. En amour, il faut savoir se vendre, rite de publivore exténué, mais le matraquage, ça marche. En magasin, ce qui se vend bien en ce moment, c'est rebelle humaniste déchiré, ça affole toutes les belles affiches encore moites de colle fraîche, un bon coup de pinceau, et voilà. Pinder, ça adhère. On peut se vendre autrement pour emballer sa prochaine, n'en déplaise aux faux romantiques chromés, ce qui importe, parfois, c'est le papier cadeau, ce qu'il y a dans le colis, on s'en fout si c'est bien présenté, c'est le plus important pour se faire tirer le noeud (mais des colis à peine ficelés peuvent rencontrer des doigts délicats).

  • La baule les vains

    Station balnéaire (prisée par Sarko and co, les défenseurs du peuple ne vivant et ne se reproduisant qu'entre-eux)  jouissant de la vue sur la mer, à droite, ce qui en fait son principal intérêt, et de la vue sur un mur de béton, à gauche, son deuxième principal intérêt, vu le monde. Il est chic d'avoir un appart à la Baule; quoique cela soit devenu un peu trop popu; ça rend con mais ça fait riche. Treize kilomètres de plage, "la plus belle d'Europe", selon les dépliants touristiques (on comprend que le FN y est fait sa dernière université d'été, l'Europe, ils voyagent peu) et les bourgeois de l'endroit toujours prêts à sortir n'importe quelle connerie pourvu qu'elle satisfasse leur orgueil d'arrivés, bien qu'un bourgeois ne soit jamais arrivé puisqu'il entretient sa propre insatisfaction. Et ne nous gaussons pas des parvenus, puisqu'on ne les a pas vus partir et qu'on ne sait pas où ils s'en sont allés. Je trouve que pour des parvenus, ils ont drôlement tendance à se montrer. 

    Dans cette histoire, c'est les femmes qui me font le plus de peine, prisonnières d'une vie végétative (pour beaucoup) obligées d'ingurgiter des tombereaux d'informations inutiles puisées dans ces magazines féminins pour pouvoir parler de tout, et surtout de rien avec leurs amies permanentées (ce ne sont hélas pas les seules) grâce à ces supports à pubs entrelardés comme par inadvertance de quelques rares articles dont la profondeur ne peut qu'effleurer le cerveau momifié de ces prêtresses de l'inutile, engoncées dans cette vie bibelotesque paralysante.

    Ce sont souvent de belles carrosseries et leur image est plus rebondie que leur esprit. Elles ont la grâce des mécaniques de séduction, huilées pour le plaisir d'enflammer les têtes, et l'on se surprend à espérer quelqu'incontinences laiteuses avec ces créatures (parfois proches de "La mutante", le film, mais encore une fois ce ne sont pas les seules) mais ça s'entretient ces ustensiles-là, les pauvres sont assez mal notés en ces contrées, surtout s'ils réfléchissent (ou ils servent et ils la ferment).