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  • Poésie "animalière", suite et fin.

    Les araignées

    Omniscience, omissions, mission

    Toilettons nos toiles, agrippons chaperons

    Mauvais beurre pour notre galette, trions

    Loups sauvages, sauveurs, tenons-les en, respect

     

    Science des fils, défile, protégeons fils

    De bonne descendance et ascendance

    Essence du lard, art gens, gente si choyée

    Sommes un peu leur portefaix, porte à faux

     

    Enkystons médias et journaux, mixtion

    Douloureuse parfois, brûlure, miction

    Comme amis robocops, lourds crédits, pognon

    Une autre veine, au filon moins inquiets

     

    Défendons, bec et onglets, fermer l'huis,

    La tranche, fines reliures, aisances

    Pain noble, pain rassis, croûté, servir l'onglée

    Froid dans les veines, sers vils, bas morceaux bas mots.




    Les zébus

    En embuscade, en amont, nous vous veillons

    Non que nous recherchions votre simple mort

    Nous avons ordres, vous suivre, sur vos talons

     

    Nos sabots cloutés tirent des carrioles

    D'un autre âge, comment, pauvres adages

    Avec nos tenues biopic robocops, vol

    Envol, en face, populace, naufrages

     

    Contenir les élans populaires devons

    Pensez-vous sincèrement que ce soit à tort

    Vous recherchez un mieux vivre, à tâtons

    Mais sans nos vivants crédits nous nous sentons hors

     

    Temps, à tort? Comme vous? A chacun ses rôles

    Nous ne nous nourrissons pas de vos ramages

    Votre envie de sociétés trop molles

    N'a aucun intérêt pour nous, soyez sages.




    Les tigres

    Seul maître à bord le profit, et vos radeaux

    La planète est un éden à chauds lodens

    Si nos prétextes fallacieux sont si faux

    Hypnotisés, rêvant, soulager vos peines

     

    Phalènes affolées, idolâtrer le beau

    A la gigue, cirer nos jolis souliers

    Cessez, vous écouter, blablater sur vos maux

    N'ont de cesse, suggestions, vous évincer

     

    Votre travail n'a d'égal que d'autres égaux

    Petits légos, en notre mécanno, lovés

    En nos égos, jeu de go, les pas beaux bons veaux

    Eternel, envie, mariner, votre brouet

     

    Délocalisations, loin, votre labeur

    Mais nous vous libérons, ne l'oubliez pas trop

    Ne nous permet plus de faire notre beurre

    Ces taches dures vous rapprochent de la faux




    Les rampants

    La misère et la dèche se répandent

    Monde amoral, immodéré, en fuite

    Surtout protéger à l'envi les prébendes

    Les idées malsaines à l'affût, la suite

     

    Que veulent ces gens grégaires qui se fendent

    De ne pas aimer les perles de nos huîtres

    Aux cous de belles dames jouant trois bandes

    Des papiers glacés vendus pour des pitres

     

    Se disent assommés voudraient nous le rendre

    Que des redevables croient nous mettre au pas

    Quelle armure espèrent-ils vraiment fendre

    S'invitent-ils à la table des profonds rois?

     

    Pour eux le berceau et le radeau en cendres

    Qu'atavisme et dressage soient leur vraie foi

    Le système est-il en train de se pendre?

    Trop loin de nous quand on a son quant-à-soi, sois.

     

     

  • Poésie "animalière" en pêle-mêle.

    Les mangoustes

    "Cachez ce venin que je ne saurais boire"

    Ou crachez-le et de haine en perfidie.

    De piqures en morsures, pour qui croire

    "Que n'ai-je vécu que pour cette infamie"

     

    Gorgones et Furies, najas et crotales

    Vos combats mortifères sont d'un grand banal.

    Quel exquis naufrage, c'est le grand carnaval

    Le serpent de mer crevé pousse son râle

     

    De dégoût, serpent à sornettes, au placard.

    Prudence et ruse s'invitent, c'est fini

    Une raison pour aller au bistroquet boire

    Son venin, encore une soirée au puits

     

    Quelle vilénie, loin des bacchanales.

    Tour à tour, ses atours en coupantes pales

    A la pâtée, à la jetée, manger son Pal

    Tourtereaux devinrent tourteaux, fond de cale(s).

     



    Les loups

    Sont entrés dans les villes, dead, à la mort

    Vils evils, hurler, avec ce mors, pièges.

    Loup gare où ces dévils, rails sont corps, fort

    Comme la mort, mots passent sans, des joujoux je

     

    Hiboux cailloux, gène où? A la gégène

    Truffons de pièges à loup ces sentiers.

    Dénonce l'emploi de sous-hommes, viennent

    Les beaux jours, ils sont déjà las, ne pas railler

     

    Convaincre, surtout laisser hurler à la mort,

    Ils sont peu, fatigués, tombe la neige.

    Leurs traces sans cesse recouvertes, au nord

    Gardons le cap, le traîneau et le manège

     

    Nous possédons, donnons quelqu'hochets, sans gène

    Les lycanthropes en désert sont délaissés.

    Loup blanc, loup de mer, qu'à cela ne tienne

    En ornières enlisées, gueux contrôlés.




    Les coucous

    A la resserre, l'histoire ressert les plats

    Les loups masques espionnent la bergerie

    Il faut biner creuser planter pincer, à froid

    Tanières palais insufflent la vie

     

    Ils sont de tous pays, alléchés par l'odeur

    De la sueur, groin au vent, gagneurs gageure

    Porcs épiques, tiennent les piques, tricheurs

    De La Tour à l'as de pique, trop de leurres.

     

    Aux aguets, aux meurtrières, jettent la poix

    Sous couvert de développement quelle tuerie

    Sous couverts de profits "partagés" quel émoi

    Nouvelles indulgences bien enfouies

     

    L'histoire resserre les bras, l'homme se meurt

    Etouffante, de très longue date, les heurts

    Moins violents, "civilisés", te meurent

    En toute impunité, te leurrent, tumeurs.




    Les agneaux

    L'enclos, la couveuse et ses discrets magnats

    L'âne gnôle en sa geôle tête drôle

    Télé téloche, une belle loche, quel état

    L'étal étale, émotions, on frôle

     

    L'ivresse des ressentiments, on ment, miné

    L'on se repait, restes humains avariés

    Une machine à évider, quel allié

    Une servitude "volontaire" orchestrée

     

    Radios et journaux pas en reste, voilà

    Venir les cohortes de sujets, le môle

    Tient son rôle, respect aux chefs, guerroya

    La frange libre, boutant dragueuse geôle

     

    Racleuse de fonds, sonnants, biens trébuchets

    Les coucous immobilisent oiseaux cassés

    Ailes brisées, une séduction grimée

    Miroir aux alouettes, écrans plats soufflés.

     

     

     

  • Pèle bien pelé

                                                                         Misère


    "Et dèche se répandent, cortège de drames, de tourments et de force, les bonnes gens préfèrent le drame, à la télé ça fait un beau document mais la force, et c'est qu'Madame si on n'y prend garde ça fera du grabuge, on va voir débarquer les tribus ethniques de nos ghettos cités venir nous faire la nique.

    Quand on veut des choses on paie, il n'y a pas de raison qu'eux ils se servent et moi j'm'en fous qu'ils soient au bord du quai, ce que j'vois c'est que ça m'énerve, s'ils veulent des choses, n'ont qu'à travailler mais évidemment ils préfèrent se droguer, normal, ils n'ont qu'à piller alors que nous, bah, on est là à trimer.

     - Madame, Monsieur, je suis d'accord avec vous et je vois avec satisfaction le bon sens en action, tout ceci n'est pas tolérable, vous pouvez compter sur nous, nous allons mettre fin à ces exactions. Il est inadmissible dans un pays de droit de se servir sans payer, on n' a pas inventé les lois et la publicité pour voir des gredins tout saccager. S'il le faut, nous ferons appel à l'armée et nous mettrons des postes de contrôle aux portes des cités.

    - Un peu comme les israéliens avec leurs arabes à Gazer.

    - Tout à fait Madame, vous faites bien de le souligner, la situation est critique, nous devons prendre des mesures et quelles durent, l'avenir de la démocratie en dépend.

    - Ah bah dites donc ça fait du bien de se sentir protégés, et nous voilà bien rassurés pour nos enfants, il va être content de remettre son beau blouson le pauvre se délitait à ne plus pouvoir le porter, avec son beau écusson.

    - Bel, bel, passons. Je vois que vous avez un fils adepte des signes extérieurs de richesse, bravo Madame, l'avenir de notre système et donc de la démocratie repose sur ses fesses.

    - Oh!!!

    - Pardon, je voulais dire sur ses laisses.

    - Voilà qui est mieux!"