Parallèles

Publicité et religion ne sont pas très éloignées, elles se nourrissent toutes deux de pillages, ne vivent que du mensonge, construisent des mondes imaginaires pour mieux contrôler le réel, nous bourrent d'hosties et se tapent le vin de messe.

Double peine

Tous ceux liés aux histoires politico-financières, d'abus de biens sociaux, d'emplois fictifs et autres injustemment innocentés devront verser une larme sincère devant les caméras entourés de leur famille (si possible chrétienne) dans leur entourage familier (si possible crétin). Pour moins de provocation, il est possible de tourner ces images dans la résidence secondaire (ne soyons pas trop dur avec les réprouvés), ils seront ensuite expulsés en voiture officielle vers leur résidence principale.

On s'en passe

Je sors d'une teuf expo abatwarienne (abatwar, asso défunte montpelliéraine), pour aller chercher de nouvelles bouteilles et je rencontre, à quelques pas, un impeccable menotté à son attaché-case ayant pris soin de se vêtir correctement pour cette rencontre au sommet de rien. Son regard est dédaigneux, outré, le mépris s'y lit, s'il attend en bas de cet immeuble depuis longtemps, il a pu voir nombre de gens aux "allures débraillées", certaines mêmes faites pour choquer l'imbécile. Je suis bourré, un besoin de dialogue sans suie "Monsieur, je vous regarde de la tête aux pieds, moi aussi, et je ne vois que de vieilles frusques pendues à un sèche-linge que vous n'avez peut-être même pas fini de payer." Comme une incrédulité dans le regard. Il ne répond pas et détourne les yeux vers la grille de l'entrée de l'immeuble, genre" j'attends gens d'importance". Je ne lui en veux pas, il faut laisser s'écouler sa magnanimité si l'on rencontre un parasite qui n'a pas fini de payer son linge propre mouillé, même s'il te sèche d'un regard.