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  • Comme quoi les manifs

     

    Rhume

    J'connais un mec qu'embrase se coups d'essais
    Y r'cherche l'amour, pas d'la brève
    Mais comme toujours, c'est l'coup d'filai
    Même en s'forçant, manque pas la trêve

    Alors il erre, le coeur lointain
    Porté par ses plus brèves espérances
    Y s'fout l'oeil dans la glotte
    R'garde passer les filles en p'lote

    Mais v'là qu'une fée vient à passer
    V'là qu'le coeur se réveille, gonflé, démence
    L'âme le chahute, cherche la becquée
    Le palpitant bifide, décalqué
    Bien trop souvent biffé
    Retâte de sa jeunesse, toujours entier

    En ses nobles espoirs, faut bien s'recaler
    Un rêve, c'est toujours ça d'pris
    Même s'il est pris à la renverse
    Et qu'il talonne la tristesse
    Après tout on n'sait jamais
    Et c'est si bon de s'sentir frais.

     

    Pourris de plaines, place !

    La résultante dépassa en absconses la plus incalculable des hypnoses dégradées, la raison flageolait, le sang s'émancipait, les bouches gagnaient les gorges, le passé ressurgissait des cliquetis apprivoisés, tout était enfin à défaire, mais rien ne se laisse jamais faire. Les brûle-gorges troquent escarpins contre godillots, les chantres des rois fous cassent leurs armatures de terre et s'autopsient l'égout, à coups de cannes folles, les yeux foulés n'ont qu'à bien se tenir, la noirceur du tableau badigeonnera ses doigts sur leurs faces brûlées, c'est au bout d'une pique qu'on reconnait l'insulance, cette flamme pour consciences effroissées. Il n'est pas de bon ton de cajoler l'étrier en sortant de ses sources vives, l'aspic pointe droit, tête hors de l'eau, le rictus au rabais, dégoulinant de sa bave mousseuse, le regard fou en pointe de gouffre, le corps tendu, ses crochets de fer hors d'haleine.

    La brûlure entoise ta peau franche, ton esprit crie panique, t'as la peur au ventre et l'espoir en tertre, ils sont forts, ils ont frappé, les deniers chauffés à blanc du trésor bien en chair, aux formes polies par la ronde repoussante et aux forces raides, paravents-accordéons d'une toilette intime aux gargouillis écoeurants, qui crachent sur l'immaculée en regardant son étal sanglant dans leurs faces de glace.
    Ils sont fiers, aujourd'hui encore ils seront les plus forts, aujourd'hui encore ils sont les plus morts, mais leur encéphalogramme aveuglant miroite de tous ses feux, suit son rythme en lames, et leurs lits-piscines éclaboussent de mille lumières leur plongeon dans la boue de beauté.

    Ils n'ont pas frappé, ils l'ont fait faire, ils ont la conscience tranquille des bourreaux hiérarchiques, des salauds hiératiques, ils ont la conscience des barreaux à limer, pour que cesse l'appétit-vomitoire des forts en plaies, de ces forts en traces, de ces rois aux chaises percées qui nous chient dans la bouche et nous disent que ça nourrit, car ce qui compte, c'est qu'ils comptent, ce qui compte, c'est qu'on ne compte pas.

    Le sens magique éclaire ces parjures, vivons bandés, l'oeil préfère broyer.

    (Lu ce matin, les 500 français les plus riches totalisent la richesse nette annuelle du budget de l'état.)

     

  • Dangereuse vacuité

     

    Oeilleton oeil de bœuf, tresses bien tes nœuds
    A qui mieux mieux, la loi du milieu
    Et ton sabir douteux, des airs coulés affreux
    Discordants sérieux, et prétention gueux

    Des propos adipeux, sous des propos morveux
    Diable c’est hideux, ces échanges huileux
    Ces impécunieux, sont-ils contagieux ?
    Passez chemin galeux, gandins marécageux

    Si jeunes monstrueux, de moi furonculeux
    Ces actes frauduleux, les rend si fiévreux
    Se complaire fangeux, c’est fâcheux contentieux
    L’esprit défectueux, des rouages crasseux

    Se croire lumineux, des chichiteux nerveux
    Facétieux moi jeu, de consciencieux
    Baveux ennuyeux, besogneux bilieux
    Soignent le musculeux, hères moyenâgeux

    L’école des lépreux, autres industrieux
    De l’air infectieux, avec tous ces bigleux
    Ca nous rend furieux, mais c’est eux les boiteux
    En scooter si heureux, ça arrache cagneux

    Tu savais que khâgneux, ça veut dire mieux
    Que nous futurs boueux, se la conte les freux
    Dans notre main bulbeux, picorerons nombreux
    D’imbéciles gommeux, au futur glorieux

    On verra dédaigneux, frottés au dangereux
    Impétueux taiseux, ou finir en plâtreux
    Car sommes belliqueux, jouons les chatouilleux
    Nous croiser c’est scabreux, la latte sérieux

    Entre-deux tête-à-queue, fais pas le vaniteux
    On n’est pas que verbeux, car visqueux vicieux
    Yeux dans les yeux, on est de vrais veineux
    Ca te rend anxieux, les vrais aventureux

    Des parcours cahoteux, casus belli par bleu
    Les pompeux tant mieux, ont un goût savoureux
    « C‘est nous les savonneux », trouve ça scandaleux
    Mais irrespectueux, tâte le souffreteux

    Du coup bas venimeux, nous les victorieux
    Dans ton regard vitreux, la peur cancéreuse.

     

     Va, cuité, au champ’


    Nous les ambitieux, pour l’instant boutonneux

    Sommes déjà heureux, cultivons l’orgueilleux
    Devenir fastueux, loin des disgracieux
    Ces douteux ombrageux, préférer l’onctueux

    Ca nous est onéreux, passer pour des oiseux
    De la part d’odieux, seront obséquieux
    Quand la bise pieux, calmera ces piteux
    Ils sont audacieux, mais toujours fielleux

    Sommes exemples leu, pour ces nécessiteux
    Insupportables vœux, qui les rend soucieux
    Un avenir pisseux, garde ces populeux
    Nos mondes non poreux, bien même pouilleux

    Un conflit périlleux, pourtant prétentieux
    Pas si infructueux, guère malencontreux
    Etres tendancieux, des chemins tortueux
    Un concours de véreux, un monde ulcéreux

    Entre poisseux, pompeux, dérives pernicieuses.

     

  • Egards

     

    J'ai vu mes miroirs se refléter dans l'zinc, pas beau à voir, j'ai vu des cafards se goudronner sans l'flingue, pas beau à croire, j'ai vu l'ennui emporter les esprits, pas drôle à voir, j'ai vu la vie emporter les saisis, pas drôle de s'revoir, j'ai vu des filles pas très dociles, pas belles à croire.

    En la ville bib'lots, en la ville vitrine, on se prend au mot, on sait faire mine, le fruit défend, son dû, en la ville jolis lots, en la ville sanguine, chacun défend, son cul. C'est en charretées de mots en sarclés de charclots que la vie sans fûts au goût de déjà vu, déjà bu, s'en fut.

    Cette ville blêmit, pleine de culs précieux pas très pernicieux, je ne fais qu'passer, en ces terres arides, laissons les s'vider, ces statues livides, et reprenons la route, sans plus attendre, oublions ces loutres, au plumage à vendre.

     

     

    La glu t’a émasculé

    Prisonnier de ses rets
    Têtard sec bien tard pour toi
    Tu cherches une mare racée
    N’en déplaise aux élans effilochés

    Regardes- toi dans un mime roide
    Pantin tchao remise froide
    Au frigo tes rêves barde(nt)
    Déjà barbon bavarde

    Tu cherches un coup de frais
    Futiles entrechats pour soi
    Cachet de la pose faisant eh !
    Faisan fi nouille autres assurés

    D’une rigolade au fumeux code
    Et le tentaculaire vide
    Te plonge dans l’insipide
    Cruauté et ses charades alambiquées.