Pigiste au pigeonnier, couve des œufs pourris, toi seul les fertilise, moi moi moi
Menteur profiteur, avarice personnifiée, à la manip à la barre, es crocs
Diviser pour régner, à la chienlit incarnée, gangrène du mensonge
Utilise la gentille, vampire malsain, considérée comme faiblesse, bêtise
Une arme, harceler, pour prendre, encore, planche pourrie, génome
C’est dans le sang, l’éducation, détestation au sein de ce sang
Les mères sentent cela, ombre, fer de, non, concurrence
Tant d’argent au départ, guerre, coups permis, miroirs
Ecarter ce reflet, empoisonné, touche pas au grisbi,
Fin de race taré, finira mal, pas plus mal
Fer de lance contre fer de lent ce, pigeon.
« Et on tuera tous les salauds. » Titre d'un livre de Boris Vian.
C'est comment qu'on freine - Page 44
-
Tous les matins y'a un pigeon qui s'lève
-
Politesse
Le poète est un idiot, qui ne fait de mal à personne, il n'en fait qu'à sa tête, et attend que l'on sonne, il aménage des serrures en voyant nos absences car ça, il en est bien sur, c'est la déliquescence, mais ceux qui font l'opinion n'aiment pas les entêtés, ça rapporte pas assez de s'nourrir au mouron, le v'là tout endormi, au moment où l'on sonne le grelot l'fait trembler, le v'là sans vergogne, il n'ouvre à personne, le v'là parasité, il commence sa nuit, au moment où l'on grogne.
La vie du poète ressemble à sa transe, il est blet, quand il tient sa chance.
Poètes de tous pays unissez-vous
Avant d'être soumis au coût de production
Des coucous de la prostitution
Poètes de tous pays, dispersez-vous
Vos mandats de perquisition ne sont pas en règle
Poètes de tous pays dehors
Vous êtes trop vivants pour ce monde en règlePolitesse bis
Si vous poussez sa porte, il faut le réveiller, il a en soi tant de portes, mais soignez votre entrée. Il vous fera aimer l'incertain, le silence et le vin, il vous empotera, la nuit, en son fol dessin. Si c'est un bon amant vous serez comblée, il sait si bien soigner ses entrées.
La nuit vous cajolera en épiant vos ébats, dites lui que vous avez un peu froid. Il saura réchauffer votre corps en écoutant votre coeur et de ses mots blessés jaillira ses ors, il risque de vous faire un peu peur car si le poète n'est que de peu de poids il tient à bout de bras la force de sa foi. Son eau consumée cherche à vous brûler, indocile, elle serpente à vos pieds et si vous décidez d'y tremper votre âme, soyez en sur, il réchauffera votre flamme.
Le monde n'en deviendra que plus incertain mais cette enchantement changera votre faim. Vous aurez des envies de vies aventureuses, vous aurez des envies aux envies sulfureuses mais on ne vous écoutera pas, ce monde n'aime pas les renégats alors votre histoire, vous la vivrez seul bien à l'abri des regards de personne et vous attendrez , tranquille, sur le seuil, tu attendra bêtement, ami, que l'on sonne.
Poètes de tous pays, dispersez-vous
Vous êtes trop vivants pour ce monde en règne.
( Il y a des charnières de vie aux maillons lourds, parfois.) -
Errance
Elle met son sexe dans la balance
Au risque d'attraper froid
Elle fourre son sexe dans l'errance
Au risque d'être de bois
Il faut jeter aux objets trouvés
L'infamante, ce corps troué
Dans un an, j'irai la chercher
Elle sera à moi, cette damnée
Si nul ne se l'est appropriée
Faut être fou pour l'envisager
Tant rêvent de la dévisager
Nul espoir, elle sera retrouver
Un sexe à mettre dans sa balance
Un fou à mettre dans son aisance
Elle connaît par coeur des airs enivrants
Qui ont les parfums des tendres amants
Son corps buissonnier, agile comme un roseau
Sait tendre à nos envies des folies cramoisies
Et l'on est transporté d'aise, tout est beau
Notre âme paillarde joue de ses jeux infinis
En la nature humaine on croit vénérer
Une fleur docile qui aime chahuter
Mais son suc est acide et si brûlant
Qu'il brûle nos beaux enchantements
La fleur vénéneuse retrouve toute lucidité
Au pied de son lit on est sans connaissance
Encore brouillé par la sainte licence
On préférerait pouvoir se terrer
La chair est belle quand elle est sans mesure
Mais l'esprit lui vit trop de morsures.Souvenir boréal
Mon coeur boit du verre à l'ombre des échardes
Mes gestes veinés en suspens se rassurent
Il est trop tôt pour être happé par l'usure
Il est bon de croire qu'elle tarde
Même si elle se farde
Mais elle se mure
Cette future
Harde
Mon coeur file du verre à l'orée d'un champ mort
Mes gestes engoncés en filaments s'éclipsent
Mais je suis bien trop lisse
Je flotte en corps mort
J'y crois, je dors
Il est sur
Ce mur
Ombre
Mon coeur plante du verre en sa terre fatale
Tombe.