Canard vécé

L'enchaîné déchaîné nous fait renifler les relents d'arrière-cuisines (de chiottes diront certains) mais de luxe, le plus souvent, et des pipes hall (rarement) qui ne cessent de prôner moralité, vertu et honnêteté, sens de l'effort et sens civique (la bagnole, en fait), pris sur la chaise perçée, du meilleur effet. "Le bruit et l'odeur", faux chantres et belles âmes moulées n'ont qu'à bien se retenir.

Ils peuvent faire sous eux, c'est sur nous, on est en dessous, de tout, ils ont nos photos sur leurs rouleaux, c'est une "image". Nous sommes des images gagnées en pochettes surprise (travailleurs, électeurs) qu'ils achètent avec taf et voix, nous l'achetons en définitive pour eux. Nous nous vendons, et pour ceux qui "sentent la rose", ça reste du produit chimique artificiel, fait pour cacher l'odeur, mais libérant du tartre médiatique en nettoyant bien sous les rebords grâce à son bec amovible (pas le Canard). Le produit, forcément crèmeux, n'est pas inoffensif, crème (chantilly) pour eux sur le gâteau, à nous l'radeau. En ce moment (alors que les soldes c'est fini) nous avons barnum capharnaüm au carroussel du manège désenchanté pour militants limites hors temps, comme quoi dindons d'une farce écoeurante, il y a cuillérées pour tous oisillons, et les chefs vont peut-être rebesogner leurs fentes (urnes). Sarko en homme providentiel, même plus une blague, l'homme qui chuta tombera t-il à pic, mais sur quoi?

 

Plans sociaux

On dit dommages collatéraux pour massacres sur civils. Toujours pas de pollueurs-payeurs à l'horizon, une houle retenue par des filets dérivants, sous pavillons de complaisance, s'écrase sur les digues médiatiques, parfois une goutte de pleur, débordante d'indignation, cligne du coin de l'oeil sous une indigestion politique, feinte. Un peu comme si un boucher daltonnien arrêtait le métier après des années d'exercice en se rendant compte qu'il ne s'éclaboussait pas à la chlorophyle mais bien au sang.

Etats-Unis, lifting

La plus grande démocra-scie du monde se noit dans une verre d'eau prope puisque bénite. L'opprobe ni changera goutte, le meurtre "légal" toujours en action. Bush Jr. assista en son noble état du Texas Vengers à plus de 120 exécutions, un record. Un bourreau par procuration, ça plait aux cathos américains, ils aiment mélanger le 1er amendement (liberté d'expression) et le premier commandement (tu ne tueras point). En bouilla-baise ça donne "libre à toi de antuer si tu ne tues libre", et ils vivent avec ça. Il n'y a pas à chier, hypocrite, faut inventer une langue, autre que commerciale. Thomas Edison, bien involontairement; quoique nous n'ayons pas gardé les dindons ensemble; est à l'origine de la chaise électrique. Pour prouver l'efficacité de son courant, il crâma des animaux, dont un éléphant. L'effet, bien normal pour du courant, s'inversa, ce sont maintenant les animaux qui crâment les êtres humains. Des animaux aux louables intentions, le "bouches-toi le nez junior" n'annonca t-il pas qu'il comptait avant tout sur les organisations religieuses pour l'aide sociale. De quoi regretter le temps où l'on électrocutait les vieux pachidermes. Mais non, je respecte plus la mémoire du vieux monde de cet animal mythique que la mémoire du monde obscurantiste de la bête.